Pyrale du buis, l’invasion ?
[vc_row][vc_column][vc_custom_heading text= »Que faire contre l’invasion destructrice des pirates du buis ? » font_container= »tag:h2|font_size:20%20|text_align:left|color:%23b93826″ google_fonts= »font_family:Acme%3Aregular|font_style:400%20regular%3A400%3Anormal »][vc_column_text]Chacun aura pu constater l’invasion massive de pyrales du buis cette année sur notre belle Haute Vallée de l’Aude. Ce n’est pas sans tristesse que nous avons vu en 3 semaines à peine nos forêts de buis dévastées, laissant place à des buissons séchés et souillés de toiles et d’excréments des chenilles qui les ont attaqués.
Apparemment morts, les buis sont portant toujours vivants et par endroits déjà repartent. C’est pourquoi il ne faut surtout pas les couper ni les arracher si vous en avez dans vos jardins. Ceux-là, contrairement aux forêts, peuvent par ailleurs être traités naturellement. Les chercheurs de l’INRA admettent pour le moment n’avoir aucune solution à proposer pour les forêts attaquées. La recherche sera longue et les prédateurs naturels mettront du temps à mettre la pyrale au menu, tout en étant probablement pas suffisamment nombreux au regard des centaines de milliards de pyrales qui nous ont envahis.
Le cycle de reproduction de la pyrale est assez rapide, à peu près 10 à 15 jours pour que la chenille devienne chrysalide, puis 10 jours pour que naisse le papillon qui ne vivra que peu, le temps que les femelles pondent environ 3 fois 800 œufs, soit près de 2500 œufs chacune ! On le voit, l’invasion est énorme et l’écosystème est si impacté que les bouleversements vont très vite se voir. Il n’est qu’à observer les pyrales butinants toutes les fleurs sans exception, les recouvrant entièrement jour et nuit (bien que ce soit des nocturnes), pour constater avec tristesse qu’il n’y a plus de place pour les abeilles et autres pollinisateurs, qui ne sont réapparus que lorsque le plus gros des envahisseurs se sont déplacés, sur les quelques fleurs qui restaient.
Alors que faire… Sans doute va-t-il falloir apprendre à vivre avec, d’autant que le froid ne semble pas affecter les pontes de fin d’année en attente du prochain printemps. Les seuls prédateurs un peu efficaces que nous avons sur place sont les chauve-souris qui ont déjà mises les pyrales à leur menu et les mésanges qui ne devraient pas tarder à faire même.
Pour ce qui est des traitements naturels, asperger les feuilles des buis savon noir, surtout dessous, semble assez efficace, ainsi que la pulvérisation de BTK (Bacillus Thurringieris).
On m’a signalé également une expérimentation réussie de pulvérisation homéopathique au pied des buis de PSORINUM 30 CH, à commander en pharmacie (2,40 € le tube de 80 granules environ) : diluer 3 granules dans un verre d’eau et le verser dans un arrosoir de 5 ou 10 l.
On peut encore, pour renforcer la résistance des buis, verser des EM, mélanges de micro-organismes ayant de nombreuses propriétés bénéfiques pour le sol et les végétaux, l’eau et nos intestins : (en savoir plus )
Quoi qu’il en soit, le prochain printemps sera significatif. Nous verrons si les pyrales sont toujours là en nombre et si les mésanges se nourrissent de leurs chenilles. Toutefois, vu le nombre d’envahisseurs, il semble évident qu’elles ne feront pas le poids dans la balance de l’écosystème. Favorisons en tout cas leur présence dans nos jardins en installant des nichoirs et les nourrissant de graines de tournesol l’hiver. L’été, elles partiront dans les forêts où elles se nourriront, espérons-le, des chenilles de pyrales. Reste que les buis ne résisteront pas à 2 ou 3 attaques de cette ampleur dans les 2 ans qui viennent…[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]